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“Kilomètres après kilomètres, on fait le travail, et ça avance !”

“Kilomètres après kilomètres, on fait le travail, et ça avance !”

De la gestion des eaux à la photographie, pourrais-tu revenir sur ton parcours ?

Je suis passionné de nature depuis tout petit, c’est presque inné. Je passais mon temps à regarder des documentaires. J’ai fait un bac S, puis une licence en biologie marine, puis j’ai arrêté mes études pour partir en voyages et travailler avec mon meilleur ami sur un yacht privé. Au bout d’un an, j’ai repris mes études pour faire un master en gestion des milieux aquatiques continentaux à Marseille.

Aujourd’hui, je suis en charge des projets liés à la gestion des eaux, des milieux et de la prévention des inondations sur le bassin versant du Ru de Gally, à côté de Versailles. J’essaie de porter des projets qui vont permettre de retrouver un cours d’eau plus naturel, alors qu’ils sont beaucoup aménagés par l’humain pour les besoins agricoles.

Mais à côté, je pratique la photo aussi pour le plaisir, que d’une manière plus professionnelle. J’ai collaboré avec plusieurs revues comme la Salamandre, Image et nature, Plongée Magazine ou la BBC. Je suis maintenant rémunéré en faisant des publications et des posts sur internet. À travers mon travail, je souhaite sensibiliser sur des espèces méconnues comme les serpents ou les amphibiens. J’ai fait,  par exemple, une publication sur la lamproie marine, une espèce très “moche” mais passionnante.

En quoi consiste ta journée type ?

Pour la partie bureau : j’envoie des mails, je traite les documents des maîtres d’œuvres qui nous accompagnent sur les projets, je mène des réunions et des présentations de projets aux élus. Puis sur le terrain, j’accompagne les travaux et je présente les prochains à réaliser. Concrètement, il s’agit de refaire des pentes plus douces, changer des buses pour mieux laisser passer l’eau… le tout en travail d’équipe.

À l’arrivée des beaux jours, je fais plus de photos. À 8h30, je passe deux heures dehors avec les jumelles ou l’appareil photo à observer. Le week-end, on se lève plus tôt encore qu’en semaine et on prospecte. J’ai d’ailleurs un projet de livre, où je vais partir en affût sur les traces de la Loutre.

As-tu l’impression d’être utile ?

Quand je compare mon métier avec celui que j’vais auparavant en bureau d’étude, je suis beaucoup plus épanoui à l’échelon local. Je travaille pour un établissement public, donc il y a moins de pression, les étapes sont plus longues mais plus plaisantes. Et puis je sais que j’ai vraiment œuvré à l’amélioration du milieu. Les projets sont concrets, sur un même territoire ils se répondent et vont dans le même sens !

Quels sont les freins à tes actions ?

Dans mon travail de chargé de projets, il y a beaucoup de ficelles que je ne peux pas tirer et dont je ne suis pas maître. Quand bien même des projets me tiennent à cœur, des revirements politiques peuvent tout arrêter d’un jour à l’autre. Mais ça ne m’empêche pas continuer d’agir et de sensibiliser les élus.

As-tu un conseil, apprentissage, anecdotes en lien avec ton engagement pour le vivant à partager ?

Avec la renaturation des petits ruisseaux, on voit directement l’impact de nos actions. Kilomètres après kilomètres, on fait le travail, et ça avance. On remarque tout de suite la différence de peuplement des martins pêcheurs ou des hérons. Les rivières revivent et offrent une diversité d’habitats qui peuvent accueillir une diversification d’espèces. On observe alors plus nourritures et plus d’habitats. Tout ça me donne la force pour porter d’autres projets de restauration.

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